En novembre 2021, une jeune fille Américaine de 16 ans est kidnappée en Caroline du Nord. Elle est secourue deux États plus loin, en Kentucky, en partie puisqu’elle démontre un simple geste de la main aux autres automobilistes qui conduisent sur les mêmes grandes routes que son·sa ravisseur·se.
Un·e conducteur·trice s’en aperçoit et appelle le 9-1-1. La police rattrape le véhicule transportant la jeune fille et arrête son·sa ravisseur·se.
[Traduction] « Je crois que la vie de cette fille a été sauvée, » raconte l’Adjoint Gilbert Acciardo du bureau du shérif du comté Laurel, Kentucky aux médias, selon Florida Today (anglais).
Alors que le geste de la main utilisé par la fille pour avertir les autres qu’elle est en danger n’a pas été créé précisément pour les enlèvements, il a été créé par une organisation canadienne de femmes afin de sauver des vies.
La Fondation canadienne des femmes a développé le Signal d’appel à l’aide pour les femmes subissant de la violence familiale afin de leur donner une façon pour demander de l’aide pendant que nous vivions tous·tes isolé·e·s les premiers mois, en raison de la pandémie du coronavirus. L’organisation cherchait une idée simple, toutefois distincte, que les femmes pouvaient montrer pendant un appel vidéoconférence.
Le résultat concret était un simple geste d’une main décrit en trois étapes:
- Débuter avec une main ouverte et les doigts serrés vers le haut, la paume faisant face à l’autre personne
- Ramener le pouce vers l’intérieur de la main
- Abaisser les autres doigts par-dessus le pouce (piégeant symboliquement le pouce)
Le signal représente, tout comme le pouce est piégé par les autres doigts, la personne qui est coincée dans une situation de violence. Ce n’est pas une demande d’alerter les autorités immédiatement; plutôt, c’est une demande de vérification auprès de la personne indiquant le signal lorsque le moment est sécuritaire.
Lorsque la Fondation canadienne des femmes a introduit le Signal d’appel à l’aide en avril 2020, les organisations partenaires et les médias ont aidé à le promouvoir. Le signal s’est répandu très rapidement sur les médias sociaux, particulièrement sur Tik Tok. Sa virulence sur les vidéos des applications médiatiques incite la Banque mondiale et le réseau de Fondation des femmes établie aux États-Unis à le promouvoir aussi. Deux ans et demi plus tard, la Fondation canadienne des femmes nous informe que le signal est maintenant reconnu dans 45 pays.
La fondation continue d’encourager l’apprentissage, non seulement du signal et de sa signification, mais aussi de la façon d’intervenir auprès de la personne démontrant le signal. En 2021, la fondation a lancé le Guide d’action pour répondre à un appel à l’aide, afin d’appuyer la famille, les ami·e·s, les collègues de travail, et les voisinages à reconnaître les signes d’abus, et de partager des conseils d’intervention de façon constructive sans préjugé.
À ce jour, au-delà de 40 000 personnes ont téléchargé le guide leur permettant de recevoir des astuces pour intervenir auprès des personnes subissant de la violence de partenaire intime, pour s’informer du comment offrir son soutien, et pour connaître la disponibilité des ressources d’aide. Les gens qui s’inscrivent au guide reçoivent aussi des occasions de formation continue et des informations axées sur la lutte contre la violence de partenaire intime (VPI).
Le Signal d’appel à l’aide et le guide d’action, et autres informations au sujet de la VPI, sont disponibles sur le site Web de la Fondation canadienne des femmes.