Au cours des dernières années, la violence conjugale et la violence basée sur le genre ont été beaucoup débattues dans les sphères publiques. Pourtant, la désinformation et les préjugés persistent toujours.
Le récent focus médiatique sur les cas de violences faites aux femmes, tels que les meurtres de Gabby Petito et de Sara Everard, a attiré l’attention sur certaines des idées fausses les plus répandues concernant la violence.
Voici 5 mythes sur la violence conjugale et la violence basée sur le genre, ainsi que quelques faits permettant de clarifier la vérité sur ces problématiques :
1. Les agresseurs commettent des crimes violents parce qu’ils n’arrivent pas ou ont du mal à exprimer ou à contrôler leur colère.
La plupart du temps, un agresseur arrive à résoudre les conflits de manière non violente, que ce soit au travail ou lors d’une sortie en public. L’agression est davantage un moyen de contrôle: qu’elle soit physique ou psychologique, c’est une façon d’exercer et maintenir son pouvoir sur sa victime.
La violence n’est pas un acte de hasard qui se fait hors du contrôle de celui ou celle qui choisit de l’exercer.
2. La violence basée sur le genre et la violence conjugale se produisent davantage dans les familles ayant un statut socio-économique inférieur et dans les communautés racialisées.
La violence n’a pas de classe sociale, d’ethnicité ou d’âge. Toute personne peut expérimenter une agression ou en être l’auteur.
3. L’alcool et la drogue seraient responsables de la violence.
S’il est vrai que la consommation excessive d’alcool ou de drogues peut aggraver la violence, elle n’en est pas la cause. Ce sont là des questions complexes, mais il est important de retenir que de nombreux agresseurs commettent des actes de violence même en étant sobres et qu’ils sont responsables de leurs actes en tout temps.
4. La violence survient uniquement au sein des relations hétérosexuelles.
L’usage de la violence est un moyen de contrôler son partenaire, et peut survenir entre deux partenaires peu importe leur genre. La violence qui se produit dans les couples d’hommes est souvent minimisée, car elle est vue comme une bagarre entre deux personnes d’une même force, cependant la violence dans une relation n’est jamais acceptable.
5. Il est facile d’identifier les agresseurs.
Les agresseurs peuvent se comporter de manière totalement différente lorsqu’ils sont seuls avec la victime qu’ils ont choisie et en public. Les agresseurs peuvent se comporter de façon normale, et même occuper un poste important dans leur société, ce qui peut rendre plus compliqué pour les survivantes de se manifester et se sentir écoutées.